Rencontre avec Anaïs Vidal. Originaire du Gers, elle a rejoint l’équipe de l’office de tourisme du Pays de Redon en mars dernier. Elle remplace Kristine Allard en tant que conseillère en séjour. Anaïs fera, comme Kristine, les visites guidées. Un défi pour cette Gersoise qui n’avait jamais mis les pieds en Bretagne.

Cactus : Qu’est-ce qui vous amène dans le pays de Redon ?
Anaïs : Le travail ! Dans le tourisme, trouver un CDI est compliqué. En Dordogne et à Pau, où j’ai travaillé comme guide pendant plusieurs années, il n’y a pas de tourisme 6 mois de l’année. En Bretagne, l’activité touristique s’étale sur l’année même si c’est plus fort l’été. Et puis, je souhaitais changer de région.
Cactus : C’est un sacré changement pour vous…
Le sud... de la Bretagne !
Anaïs : Oui en effet. Je n’étais jamais venue en Bretagne !
Cactus : Vous faîtes partie des gens originaires du sud qui ne franchissent jamais la Loire !
Anaïs : La Gironde même 😉 Bordeaux, c’était déjà très haut pour moi…
Enfin, le pays de Redon, ça reste le sud… de la Bretagne !
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A Pau, on est plus calé sur l'histoire des Cathares !
Cactus : Quelle est votre activité à l’office de tourisme ?
Anaïs : Une conseillère en séjour accueille le public et tâche de répondre au mieux aux attentes des gens. Pour cela, on pose pas mal de questions pour cerner leurs envies.
En plus, je prends la suite de Kristine qui faisait aussi les visites guidées. J’anime déjà des visites sur Redon cet été, mais il va me falloir au moins un an de travail pour avoir une bonne connaissance de l’histoire locale et probablement 3 ou 4 ans pour être tout à fait calée.
C’est ce mélange de l’accueil dans les locaux de l’office et de guide qui m’a intéressé dans l’offre d’emploi.

Cactus : Ce travail de guide demande j’imagine un temps de préparation important, surtout quand on ne connaît pas la région ?
Anaïs : C’est vrai. Les visites, c’est la partie visible pour le public, mais avant cela, il faut en effet effectuer un gros travail de recherche dans des livres d’histoire locale et de rencontres avec des personnes ressources.
Transmettre des anecdotes... et écouter les visiteurs !
Cactus : C’est carrément un travail d’historien !
Anaïs : J’ai suivi des études d’histoire justement, jusqu’à la licence, et ensuite, j’ai effectué un master en valorisation du patrimoine.
J’ai donc commencé à apprendre l’histoire de Redon et même de la Bretagne. A Pau où j’ai fait mes études, on était plus calé sur l’histoire des Cathares…
Même s’il y a toujours une part de personnel quand on prépare une visite, car on essaie de transmettre notre passion en partageant des anecdotes et en faisant des liens avec d’autres expériences ailleurs, j’ai toujours à cœur de laisser une place aux gens qui visitent. S’il y a des Redonnais dans les visites que j’anime cet été, ils pourront m’apprendre des choses, c’est sûr !

Cactus : Pour finir, avez-vous eu le temps de découvrir un peu le territoire ?
Anaïs : Bien sûr, il a fallu de toute manière que je joue au touriste avant que la saison débute vraiment, pour pouvoir répondre aux questions. J’ai eu un véritable coup de cœur pour Saint-Just. Je n’avais jamais vu de mégalithes de ma vie ! En plus, j’adore randonner et marcher dans la lande, j’aime beaucoup. J’y suis allée déjà trois fois.

J’ai pu aussi écouter pour la première fois un bagad (celui de Vannes) qui s’est produit début juillet au château du Brossay à Renac à l’occasion du rassemblement de voitures anciennes. Une vraie découverte.
L'accueil localement a été super en tout cas et ça aide vraiment quand on est loin de sa famille et de ses amis.
Anaïs
Les visites animées par Anaïs cet été
Découverte de la ville, histoire et développement de Redon depuis Conwoïon jusqu’à aujourd’hui.
Lundi (durée : 2 heures)
L’ancienne ville-close, les vestiges des remparts et les maisons à pans de bois, comme prétextes pour évoquer la vie au Moyen-Age.
1 vendredi sur 2 (durée : 1 heure)
Histoire portuaire et maritime, présence du canal.
1 vendredi sur 2 (durée : 1 heure)
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