De l’énergie à revendre, souriants, motivés. Le commerce comme une seconde nature. Guillaume Levilloux et Thomas Heuzé se lancent dans la création de leur entreprise : LGTH, pour réparer ordinateurs et smartphones et vendre des appareils reconditionnés. Une nouvelle étape devenue une évidence pour ces deux Rieuxois aux parcours déjà bien garnis.
La devinette est un peu facile : d’où vient le nom LGTH ? Allez, un petit indice : les créateurs de cette toute jeune entreprise se nomment Levilloux Guillaume et Thomas Heuzé… Vous l’avez ?
Thomas et Guillaume, ils sont comme ça. Leurs initiales pour étendard commercial, convaincus que leur culot, leur tchatche, leur confiance en eux, sans oublier une soif et une grande capacité à apprendre, sont la bonne voie pour aller où ils veulent.

Un lundi matin au magasin. Le bourg de Rieux est calme. Mais la porte de leur magasin, loué à la mairie depuis avril dernier, s’ouvre régulièrement. Une cliente est énervée : elle semble avoir perdu les contacts sur son smartphone. Un autre client aimerait acheter un téléphone fixe… mais après plusieurs questions posées pour cerner le problème, Thomas ira chez le monsieur pour résoudre la panne. Un monsieur dépose son écran d’ordinateur. Il veut le changer, mais le jeune entrepreneur lui explique que le problème ne vient sûrement pas de l’écran…
La débrouille, une seconde nature
A 23 ans, Thomas et Guillaume ont multiplié les expériences. Des formations obtenues à Redon : au lycée Notre-Dame pour le premier (un BTS dans le commerce) et au lycée Marcel-Callo pour le second (un Bac Pro Technicien aérostructure). Une alternance de deux ans à Intermarché Rieux pour Thomas ; une expérience de quelques mois dans l’immobilier sur Paris pour Guillaume. En parallèle, Thomas se lance dans l’aventure du 4L Trophy, un raid qui l’amènera avec un copain de Rieux jusqu’au Maroc. A cette occasion, il découvre la recherche de sponsors et la mécanique. Changer un cardan en plein désert, sans huile de remplacement : pas de problème ! « J’adore la mécanique ! Aujourd’hui, je suis en train de retaper une 403 ! »

Pendant ce temps, Guillaume enchaîne les contrats d’intérim par ici mais souhaite surtout concrétiser une envie présente depuis le lycée : devenir militaire. « De préférence pour faire quelque chose d’intense. » Il ne va pas être déçu. Après plusieurs sessions de préparation, il intègre le 1er régiment de chasseurs parachutistes à Pamiers, près de Toulouse. 3 ans et demi dans l’armée, mais un accident de vol va perturber le parcours militaire de Guillaume. « J’ai fini par me faire réformer à cause de mes problèmes de dos. Déçu quand même car j’adorais ! »
Les deux compères s’engagent alors dans un tout autre parcours du combattant : la création d’entreprise. Ils découvrent et s’initient aux rudiments de la comptabilité, à la gestion administrative : « il y a beaucoup d’imprévus, tout est compliqué », selon Thomas. « Mais, ça se joue au mental », considère Guillaume. Le mental, ils l’ont. Convaincus qu’avoir sa propre entreprise est « le Nirvana du boulot », selon Thomas.

Depuis un an, ils testaient le commerce en ligne. En mode commando : sous les toits de la maison familiale de Thomas et pendant les permissions de Guillaume qui multiplient alors les aller-retours entre Pamiers et Rieux. « On a vendu des maillots de bain, des jeans polaire, des pistolets massant… Pour chaque produit, on créait un site Internet. On avait suivi une formation en ligne », explique Thomas qui se met aussi à acheter des ordinateurs d’occasion pour les réparer puis les revendre. C’est une découverte technique qui plaît au binôme (débrouillards et astucieux toujours!) et une découverte commerciale : il y a de la demande. Pendant plusieurs mois, un commerce local leur sous-traite la réparation de leurs appareils numériques.
C’est alors le déclic : ils vont reconditionner des ordinateurs et des téléphones avec des pièces reconditionnées, défi écologique oblige. « On a passé du temps à prendre des contacts pour trouver les fournisseurs. Une fois prêts, il nous fallait très vite un local avec un vrai atelier et une surface de vente d’appareils et accessoires. La relation avec le client en physique est primordiale même si on n’abandonne pas le e-commerce ! »
Retrouvez cet article dans le magazine de novembre-décembre 2021 de Cactus-Pays de Redon.