Miam, un bon petit plat mijoté avec de bons produits (de saison, à retrouver dans notre guide des producteurs locaux !)… Et il n’en sera que meilleur si vous avez recours à la cuisson économique que vous permet la marmite norvégienne. Concevez-en une en suivant les explications de Youena, d’Énergies citoyennes en Pays de Vilaine.

Commençons par une petite devinette : à votre avis, combien d’énergie allez-vous économiser si vous choisissez de cuire vos 2 kilos de pommes de terre dans une marmite norvégienne plutôt que dans un récipient classique ?
Alors, vous avez une idée ? Et bien, c’est 50 % d’énergie en moins ! Pas besoin de vous faire un dessin : qui dit 50 % d’énergie en moins, dit… des Euros en moins sur la facture d’électricité ou de gaz. Pour un bœuf Bourguignon, plat qui apprécie tout particulièrement une cuisson lente, c’est 75 % d’énergie en moins !

Malgré un temps de cuisson supplémentaire, qui varie selon les recettes (compter par exemple 5 minutes de plus pour des pommes de terre), l’intérêt de la marmite norvégienne est évident.
« La marmite permet de limiter la déperdition de chaleur, explique Youena Lugué, chargée de mission Transition Énergétique au sein de l’association Énergies citoyennes en Pays de Vilaine et animatrice d’ateliers thématiques. Certaines études montrent que seulement 13 % de l’énergie libérée pour cuire servent vraiment à chauffer… »
La marmite norvégienne est là pour garder la chaleur générée par la plaque électrique par exemple. Avec, en prime, une sécurité maximale : on peut quitter sa cuisine (et sa maison) pendant la fin de la cuisson sans crainte !
Une vieille glacière fera l'affaire !
Le principe donc ? « Je mets sur le feu ce que je veux cuire dans une cocotte ou un faitout, je porte à ébullition, puis j’enlève du feu ! Je place le récipient directement dans ce qui va servir de caisson isotherme pour que la cuisson se prolonge le temps nécessaire… sans dépense d’énergie supplémentaire », précise Youena. On pose la cocotte ainsi emmitouflée sur un dessous de plat en liège ou en bois.
Le caisson isotherme peut être beaucoup de choses : « un pouf, un carton, un vieux panier à linge… ou une ancienne glacière de camping dans laquelle on met une couverture à l’intérieur et ça fait l’affaire ! »

Youena anime régulièrement des ateliers pour concevoir une marmite norvégienne plus aboutie en faisant un peu de couture. « Par exemple, on va recycler des draps, entre lesquels on va glisser l’intérieur de vieux coussins. Il y a des modèles à imaginer plus adaptés que d’autres en fonction de la place dont on dispose dans sa cuisine… pas évident d’utiliser une vieille glacière ! » Un vieux pare-soleil peut être intéressant.
On peut presque tout faire dans une marmite norvégienne. Les plats mijotés, avec ou sans viande, les légumes, les légumineuses, les gâteaux… « Je connais des personnes qui font même leur yaourt comme ça ! », souligne Youena.

Côtes de porc aux légumes d’été
1/ Coupez les légumes (poivron, piment doux, aubergine, courgette… en été, ou autres en hiver) en dés ou en tranches assez fines (sauf le piment qu’on laissera plutôt entier).
2/ Faites revenir 2 oignons, ajoutez les légumes, plus un demi-verre d’eau. Couvrez. Au bout de 5 minutes, voyez s’il y a suffisamment de liquide (env. 1/3 de la cocotte) ; rajoutez-en un peu si besoin. Posez les côtes de porc par-dessus les légumes. Couvrez et maintenez encore l’ébullition une minute puis placez une petite heure dans la marmite. Le liquide en excès sera gardé pour du bouillon.
Cette recette est extraite du livret « Recettes et astuces avec la MN » disponible gratuitement sur le site http://marmite-norvegienne.com. Un site collaboratif qui est une mine d’informations !
Pour en savoir + sur l’association Énergies citoyennes en Pays de Vilaine : www.enr-citoyennes.fr/
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A retrouver en version papier dans le numéro de mai-juin 2025