Paul Molac a saisi l’occasion de s’exprimer dimanche dernier devant un public fourni, celui de La Gacilienne, un événement solidaire, pour inciter chacun des 900 participants à se mobiliser pour défendre un hôpital de Redon-Carentoir à la hauteur des besoins de ce vaste territoire qu’est le pays de Redon et même au-delà (récemment, c’est le conseil municipal de Pont-Château qui s’est exprimé contre le projet présenté par l’Etat).
Paul Molac, pourquoi faut-il se mobiliser pour défendre l'hôpital selon vous ?
Cela fait plusieurs mois que, sous la houlette du Comité d’appui constitué d’élus, d’organisations syndicales et d’habitants, le député de la 4ème circonscription du Morbihan, autrement dit de Ploërmel et 92 autres communes, est de toutes les manifestations et réunions pour défendre une reconstruction optimale de l’hôpital de Redon, et non « au rabais » comme le projet porté par l’Agence régionale de la santé de Bretagne est qualifié par les opposants.
Prochaine échéance pour donner de la voix au projet défendu par une communauté d’acteurs locaux : le 13 juin.
Cette journée du 13 juin sera rythmée par différents temps forts comme annoncé par le Comité d’appui :
-point d’information devant l’hôpital le matin et l’après- midi ;
-rassemblement devant la mairie à 12h ;
-rassemblement devant la mairie à partir de 17h30 avec animations musicales.
Texte de revendication rédigé par le Comité d’appui de l’hôpital :
« Nous rejetons la proposition de l’ Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne de construire un bâtiment d’environ 6000 mètres carrés et de rénover 2500 mètres carrés, car cela ne permet en aucun cas de couvrir l’ensemble des besoins médicaux du territoire !
Le nouvel hôpital doit respecter intégralement le projet médical et soignant, et doit intégrer les services techniques (pharmacie, stérilisation, restauration).
Nous refusons toute dégradation de la qualité de l’offre de soins, toute réduction de la capacité d’hospitalisation de nuit !
Depuis quelques années, l’hôpital ne cesse de réduire le nombre de lits d’hospitalisation de nuits, passant de 150 lits en 2020 à 134 lits début 2024, et le projet de l’ARS pour le futur hôpital est d’avoir uniquement 116 lits. C’est dramatique et inadmissible car cela réduit sur le long terme la capacité d’hospitalisation de l’hôpital, dans un contexte où le nombre d’habitants du territoire augmente, et où l’on constate également un vieillissement progressif de la population. L’Hôpital soigne pour l’instant une population de 150 000 à 200 000 habitants, et réduire les capacités de soins de la population de ce territoire pour les prochaines décennies n’a aucun sens !
Nous exigeons que la direction de l’Hôpital construire un véritable plan de financement pour le futur hôpital !«
Fin mai, la section CFDT du Centre Hospitalier Intercommunal de Redon-Carentoir a mis en ligne un clip intitulé "Je te promets pas le grand CHU", une vidéo réalisée par Instant Drone Production avec la participation de dizaines de membres du personnel de l'établissement. Une parodie pour faire valoir un hôpital de proximité et de qualité.
Parmi les mobilisations citoyennes qui sont organisées dans le pays de Redon ces derniers mois, on peut citer celle-ci, plutôt originale, initiée par l’Association des Citoyens Contre les Déserts Médicaux – Pays de Vilaine.
Le samedi 25 mai, environ 200 personnes ont participé à l’évènement « Bougeons-nous pour l’Hôpital ! A pied, à vélo, en tracteur ou en canoé… Tous mobilisés à Redon pour l’Hôpital », organisé par cette association.
A la suite d’un pique-nique, les personnes présentes ont pu écouter un conte sur l’hôpital raconté par Jean-Marc Eyot (de l’association Conteurs de la Jolie-Vilaine), puis participer à des échanges sur l’hôpital. Plusieurs élus ont pris la parole : la députée Mathilde Hignet, le maire d’Avessac Hubert du Plessis, ainsi que Philippe Becuwe, conseiller municipal de Peillac et Patrick Boulo, représentant de la CGT de l’Hôpital, et Gildas Brégain pour l’Association des Citoyens Contre les Déserts Médicaux.
Selon le communiqué de presse reçu à Cactus, « les intervenants ont souligné le fait que le projet proposé ne permet en aucun cas de répondre aux besoins médicaux de la population concernée (160 000 habitants), qui ne cesse d’augmenter. Ce projet aboutit également à une diminution considérable du nombre de lits d’hospitalisation (notamment 5 lits sur 15 en maternité), ainsi qu’un fort risque de perdre des services médicaux et des services annexes (stérilisation, pharmacie, cuisine). »
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