Vous aimez observer la nature autour de vous, dans votre jardin ou au-delà ? Ou vous êtes curieux en général ? La démarche initiée par le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement et Kildine, son animatrice environnement, devrait vous plaire. Voyage dans l’univers de l’observable.
Le rendez-vous a été fixé peu après la sortie du village de La Chapelle-de-Brain, en direction de Beslé-sur-Vilaine. Rien de particulier, rien d’ « extraordinaire », ne saute aux yeux une fois sorti de la voiture. Attention, c’est sans compter sur le sens d’observation de Kildine Veau, naturaliste et chargée de mission Environnement au Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Val de Vilaine situé à Saint-Just !
Accompagnée ce jour-là de Samuel, un étudiant en Biologie originaire de Pipriac, Kildine va arpenter une prairie humide. « Ce qui est intéressant ici, c’est qu’on a plusieurs milieux : une prairie fauchée, un peu plus loin une prairie pas fauchée, de très belles haies bocagères, un bosquet (petit bois) de chênes… Ce lieu est inondé l’hiver, donc c’est intéressant d’observer la faune et la flore à cette saison et de faire un relevé de nos constatations », explique Kildine.
A peine entrée dans le champ qui longe la route, l’animatrice capture un papillon. A l’aide de son téléphone portable, elle prend une photo et une application spécifique lui dévoile son nom : « tordeuse du chêne ». Un « ravageur » à éradiquer pour les uns, un « papillon de petite taille de couleur vert clair » pour les autres.
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Une formation "insectes"
« Le but de la démarche, menée sur les secteurs de Pipriac, Langon, Saint-Ganton et La Chapelle-de-Brain, est de dresser un inventaire de la nature et de la biodiversité, précise Kildine. Pour cela, il nous faut repérer un maximum d’espèces. Ensuite, cet atlas, comme un guide, sera destiné aux élus de ces communes, pour les aider dans leur politique d’aménagements. Au-delà, c’est un moyen de sensibiliser tous ceux qui le souhaitent à l’importance de la biodiversité. C’est un travail de concertation très large que l’on mène également avec les chasseurs, les services techniques des communes ou encore avec les écoles. »
Samuel a déjà participé au travail de repérage de zones humides effectué sur Pipriac. « On avait pu y observer d’abord des amphibiens dans les mares, puis des tritons, des salamandres… », se souvient le jeune étudiant. D’autres habitants prennent part à des sorties ou des petites formations, comme actuellement sur le thème des insectes, pour mieux les reconnaître (et les connaître donc). Les échanges sur la page créée par Kildine sur Facebook en atteste : observer la nature qui nous entoure devient un réflexe et une source à la fois d’émerveillement et d’informations inépuisable.
Pour l’heure, la naturaliste du CPIE interpelle Samuel sur les indicateurs qui permettent de savoir qu’on se trouve sur une zone humide. « Tu te rappelles de cet arbre-là ?… C’est un saule ! Et là, regarde, c’est du « lychnis fleur de coucou », connue aussi sous le nom d’œillet des près, une plante qui aime bien l’eau. Si tu n’es pas attentif à ce type d’espèces, tu peux ne pas te rendre compte que tu es sur une prairie humide. »
Chacune des 4 communes compte un comité de citoyens, qui est ouvert à tous. « Souvent, on me dit : j’ai envie de faire quelque chose pour la sauvegarde de la biodiversité, mais je ne sais pas quoi faire ? Je réponds : rejoignez nos comités pour agir, partager des idées sur des actions à mener…
Infos pratiques
Kildine du CPIE : k.veau.cpie@orange.fr ou au 02 99 72 69 25
10 Allée des Cerisiers 35 550 Saint-Just
FB : cpievaldevilaine
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A retrouver dans le numéro de juillet-août 2023
