L’association Les Amis du TransFo propose un cycle de formation et d’ateliers collectifs pour pratiquer la permaculture.
Une approche applicable dans son jardin personnel ou pour organiser un jardin collectif. Alain Berhault, référent jardin de l’association, nous livre quelques clés.
Version longue de l’article publié dans le magazine de mars-avril 2022
Au sein de l’atelier jardin du TransFo, les bénévoles étaient insatisfaits depuis longtemps des méthodes « classiques » de jardinage.
« Ces méthodes demandent beaucoup de temps, de moyens et d’énergie, constate Alain Berhault, référent jardin de l’association. Elles laissent peu de place à la biodiversité et rendent dépendant aux traitements phytosanitaires. »
Motivés par la curiosité, par l’envie de développer des pratiques plus respectueuses de l’environnement, par économie de moyens ou même par paresse assumée, les jardiniers bénévoles ont souhaité se rapprocher des méthodes proposées par la permaculture.
Créer un jardin-verger
« Notre jardin était une succession de bandes cultivées, soit individuellement, soit collectivement. Mais, elles s’adaptent mal à une situation et un sol de marais ombragés. Cet hiver, la première étape de transformation de notre jardin a été la création d’un jardin-verger. »
"C’est un jardin d'équilibre d’ombre et de lumière"
« Ce jardin tire bénéfice de la présence des différentes strates végétales (arbres, arbustes, herbacées) intimement associées entre elles. Les arbres fournissent des tuteurs par la taille, du paillage par les feuilles, une protection d’ombre contre la sécheresse, des fruits faciles à produire, un refuge pour les oiseaux mangeurs de limaces. La présence des arbres au milieu du potager impose au jardinier de réfléchir l’occupation de son jardin en trois dimensions : quelles sont les plantes qui seront au sol, quels arbres au-dessus, et où placer les petits fruitiers et les grimpantes (courges, pois, haricots…) qui voyagent entre ces strates. C’est donc aussi un jardin d’association végétales (petits pois, maïs et courges ensemble par exemple). »
Concrètement, le 26 mars (atelier ouvert à tous), le groupe se lance dans la création d’une mare. Elle va permettre la récupération de la pluie, et donc un arrosage naturel du jardin, l’agrément et l’accueil d’une faune spécifique.
Le mois d’avril sera consacré à la construction d’un dôme en bambou au centre du jardin-verger, et à la conception d’un futur préau pour protéger certaines activités du potager.
Les futurs aménagements vont privilégier le réemploi des matériaux sur place.
Le but est aussi de proposer un circuit de vente ou d’échanges de légumes et graines, de pratiques, de développer une activité de transformation de la production (conserves, fermentations), et enfin d’ouvrir au plus grand nombre l’ensemble des ateliers et formations (notamment le cycle de formations « Transformation au potager »).
Alors, inscrivez-vous !
Le calendrier du permaculteur en mars/avril
L’automne et l’hiver auront permis de bien préparer le sol en apportant les matières nécessaires à la vie du sol, mais ce dernier a encore du mal à se réchauffer. N’hésitez pas à retirer les restes de paillage de l’hiver encore en surface. Cela provoquera la levée de certaines graines non désirées, que l’on supprimera plus tard en préparant la terre des semis. C’est le principe du faux semis. Le sol découvert laissera également les limaces et leurs œufs à la merci des oiseaux.
En mars, il est encore temps de finir quelques tailles des fruitiers à pépins, de la vigne ou des kiwis.
Mars, c’est bien sûr la période des premiers semis que vous choisirez de faire en pleine terre si vous avez la chance d’un bon ensoleillement, sinon sous une petite serre de forçage. Les longues et fines branches issues de la taille des fruitiers sont idéales pour poser l’armature d’un petit tunnel à recouvrir d’une bâche transparente.
C’est le moment de disperser à la volée des graines de fleurs un peu partout. Celles-ci trouveront leur place sur les bordures ou entre les cultures. Certaines sont consommables (capucines, mauve, soucis, violettes, …) et toutes attirent les insectes nécessaires à la pollinisation du jardin.
Le TransFo – 7, rue de la Vilaine, Saint-Nicolas-de-Redon – 02 99 71 59 50 – lesamisdutransfo@orange.fr – http://le-transformateur.fr/
Le TransFo est référencé, avec plusieurs dizaines d’autres actions, dans le guide des transitions édité par le Conseil de développement du pays de Redon et diffusé dans le Cactus de janvier-février. Retrouvez ce guide sur www.cactus-paysderedon.fr ou par mail sur simple demande (cactus.paysderedon@gmail.com)
Retrouvez cet article dans le numéro de mars-avril 2022
