Tensions sur l’immobilier 3 : «Il faut faire quelque chose sur le logement !»

Mael et son conjoint ne sont pas les seuls à chercher à acheter ou à louer. Chacun tente de trouver ce qui est devenu la perle rare...

Mael et son conjoint ont quitté Rennes et se sont installés à Redon il y a plus de quatre ans. Une ville et un territoire qui correspondent à leur mode de vie et leurs aspirations. Pour s’ancrer plus solidement, ils cherchent à acheter une maison. Mais, se confrontent à la « folie » immobilière.

« Nous, on a déjà un logement… mais pour tous ceux qui arrivent dans le pays de Redon ou qui doivent trouver une solution rapide, c’est une vraie galère ! » Mael relativise mais, depuis plus d’un an qu’elle cherche avec son mari une maison, il y a chez elle une forme de lassitude et de découragement.

La petite maison qu’ils occupent actuellement dans Redon avec leurs deux jeunes enfants possède un petit extérieur mais ils sont en location. « On souhaite rester par ici car nous ne sommes pas trop grandes villes », explique Mael qui fait pourtant l’aller-retour à Rennes pour son travail.

"Les prix, c'est devenu vraiment n'importe quoi !"

A Brain-sur-Vilaine, une maison de bourg à vendre...

Pour pouvoir trouver un autre logement, ils ont tout tenté. D’abord -leur préférence- l’achat dans l’ancien. « Mais, on a vu en un an des maisons passer de 90 000 € à 120 000 € ! » Ensuite, ils ont pensé à acheter un terrain pour faire construire. Mais, ils n’ont pas trouvé un lieu qui leur convient. Leur envie serait de s’installer à Peillac, notamment car une école bilingue français-breton y fonctionne.

Aucune offre de location

« On a même eu l’idée de trouver une location pour pouvoir s’y installer, puis par le bouche à oreilles, qui est le moyen le plus efficace pour avoir des informations, on aurait pu dénicher la bonne offre… Mais, même cette hypothèse est trop compliquée car il n’y a aucune offre de location ! »

La commune de Peillac a la préférence de la famille de Mael.

Le gros problème, ce sont les prix selon Mael. « C’est devenu vraiment n’importe quoi ! On remarque que des gens qui arrivent de l’extérieur du pays de Redon ont des références de prix qui n’ont rien à voir avec ceux qui étaient pratiqués localement. »

Le Bon Coin dix fois par jour !

Tout cela (fortes demandes, prix en hausse, rareté de l’offre) provoque une forte pression.

« On doit être hyper réactifs. On sait qu’on doit faire une offre immédiatement, dès la visite. Mais un achat demande un minimum de réflexion. On se retrouve à regarder Le Bon Coin 10 fois par jour. Mais même en étant à l’affût en permanence, notre réponse est noyée dans des dizaines de candidatures. Et quand, enfin, on obtient un rendez-vous, l’agence ou le propriétaire peuvent nous rappeler pour annuler car une autre offre a été faite entre temps… même le dimanche ! »

Des programmes de logements neufs se développent sur Redon, comme ici pour un ensemble dont le chantier n'a pas encore commencé, le long du Boulevard Bonne nouvelle

« On ne veut pas repasser un hiver ici mais on s’est déjà dit ça il y a un an… »

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