Tensions sur l’immobilier 1 : Manon peine à trouver une location

Manon recherche "sérieusement" depuis février. Malgré des critères plus souples, elle et son copain sont confrontés aux tensions actuelles sur le marché de l'immobilier.

Manon Massiot est originaire de Saint-Ganton. Avec son copain Augustin, de la même commune, elle recherche une petite maison sur Langon et les environs. Mais, les rares offres partent très vite. Elle raconte.

Manon sait de quoi elle parle. Depuis des mois, elle suit le marché de l’immobilier local. Sur le site Le bon coin bien sûr, mais aussi en en parlant autour d’elle. Diagnostic : le nombre de biens à louer est très insuffisant pour lui permettre, à elle et Augustin, son copain, de trouver le logement qui leur permettra de s’installer ensemble.

Pourtant, à 23 ans, après une période de colocation avec son frère à Rennes puis deux années passées en solo dans son propre appartement, Manon aimerait retrouver son autonomie. Mais, depuis décembre dernier, elle est revenue vivre chez ses parents sur Saint-Ganton.

"Après 4 ans d'indépendance, revenir chez ses parents n'est pas évident... même si ça se passe bien !"

La commune de Langon a de nombreux charmes et avantages. Peut-être celui d'être "trop" proche de la 4 voies Redon-Rennes...

Sur le papier, le dossier de ce jeune couple est tout à fait positif. Manon travaille, dans une structure d’aide à domicile. Elle a même un CDI.

Augustin, qui a aussi 23 ans, est pompier, basé à Pipriac.

« On souhaite rester et s’installer dans le coin, pas trop loin de notre lieu de travail. Augustin doit d’ailleurs se trouver dans un rayon de 5 minutes de la caserne pour y arriver vite en cas d’alerte » explique Manon.

Même en étant plus souples, on ne trouve pas !

Le jeune couple cherche « sérieusement » depuis février. « Avant, on regardait juste pour se faire une idée. Au début, on avait des critères précis : avoir un extérieur, un jardin ou même une petite terrasse, mais surtout être dans une zone géographique. Aujourd’hui, on est plus souple. Mais, même en étant plus ouvert et en s’éloignant un peu de notre zone initiale, on ne trouve pas. »

Le petit bourg de St-Ganton avec son ancienne cabine téléphonique reconvertie en "boîte à livres". Manon et Augustin étendent leur zone de prospection. En vain pour le moment.

Le jour de notre rencontre, Manon a retrouvé espoir ! Elle a réussi à décrocher une visite pour le soir même. 12 visites sont planifiées par l’agence immobilière.

Quelques jours plus tard, Manon explique que la visite a été infructueuse : « Il n’y avait pas d’extérieur du tout… Cela nous posait problème quand même. Donc, on est toujours en recherche. On se rend compte que c’est avec le bouche à oreille que ça fonctionne le mieux. »

Même avec un budget illimité, rien !

« Au début, on partait sur un budget de 500 Euros. Mais, désormais, on n’a plus vraiment de limite. Il y a tellement peu de biens sur le marché que la question du budget n’est pas vraiment un sujet… Car même si on pouvait mettre 1000 Euros, il n’y a rien. »

A Saint-Ganton, Manon connaît une personne qui a mis une maison à louer sur Le bon coin. « A midi, elle avait déjà reçu 25 appels ! Pourtant, objectivement, c’était une petite maison qui n’avait rien de particulier, située en bord de route en plus… Mais, c’est sûr, elle n’était pas loin de la 4 voies Redon-Rennes. »

Pour le père de Manon, qui assiste à l’entretien, la proximité de la 4 voies explique l’attrait -relativement nouveau- de ce secteur au nord de Redon. « On est maintenant à 30 minutes de St-Jacques-de-la Lande. »

Et d’ajouter : « Il y a un an, quand on a cherché à louer la maison de la grand-mère, on était tous d’accord pour donner la priorité à un jeune couple. Il faut bien les aider à démarrer, non ?« 

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