Le défi de Jean-Noël : votre potager !

C’est le bon moment ! Entre inflation et changement climatique… il reste à se retrousser les manches pour créer son propre potager. Avec à la clé de bons produits et une alimentation plus équilibrée. Arguments pour se lancer avec le « potagiste » Jean-Noël.

Jean-Noël Berthe
Jean-Noël Berthe dans son potager. Crédit photo : Cactus Pays de Redon

Jean-Noël n’est pas peu fier de faire visiter son jardin sur le beau terrain qu’il modèle à son goût au fil des années à Fégréac. Et vous ne le rendrez pas plus content que de goûter ce qui y pousse. « Vas-y, goûte… Je ne sais pas bien comment ça s’appelle mais c’est comestible », explique l’entrepreneur d’une soixantaine d’années qui, d’expérience en expérience, est devenu « jardinier potagiste ».

« Au début de cette aventure « potagiste », c’est la malbouffe !, explique Jean-Noël. Manger des tomates d’Espagne ou même de France sans aucun goût, c’est pas possible ! Sans parler du prix qui est élevé pour la qualité. Je suis d’une génération qui a grandi au contact de la nature. Moi, c’était avec mon grand-père à Caden : mes premières gouttes de sueur, c’était pour arracher les patates avec lui. Et puis à Saint-Jacut où l’on passait notre temps à piquer des fraises sauvages et à griller des châtaignes. »

Un jardin quasi autonome

Alors, après de nombreuses années à créer et à gérer deux entreprises, Jean-Noël a eu envie de mettre son savoir d’autodidacte et son goût retrouvé pour la nature au service des autres. D’où « Potagora » avec un slogan qui claque : Avec Potagora, créez un potager où vos potirons !

Auprès des particuliers (originaires de la campagne comme anciens citadins), de collectivités, d’EHPAD ou d’établissements de soins, d’écoles, Jean-Noël propose de mettre en œuvre une démarche qui permettra à terme, et avec l’implication des personnes, de manger des fruits et des légumes bons, sains, car cultivés sans traitements chimiques et sans engins motorisés.

Potagora
Chez Potagora. Crédit photo : Cactus pays de Redon

Premier précepte défendu par ce potagiste-humoriste : « la terre, tu ne retourneras pas ! » « Je laisse faire la nature, explique le jardinier. Je ne suis pas un adepte de la culture à outrance, avec des rangs de patates par exemple ! Cela ne me gêne pas d’avoir une plante qui pousse près de mes salades ; spontanément, je ne vais pas l’arracher sous prétexte que je ne la connais pas. J’observe ce qui se passe et généralement, je la laisse… Toutes les plantes ont une utilité. »

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Bienvenue au rumex

« Mais, c’est l’anarchie ! », direz-vous. Et bien pas vraiment !

Pour les amateurs du jardin sans herbe («beaucoup de gens adorent ça ! », s’arrache les cheveux Jean-Noël), on s’approche de l’anarchie… Pour les autres (amateurs de légumes frais et amoureux de la diversité végétale), on n’est pas loin du paradis sur terre. Car, cette plante qui pousse (sans autorisation… horreur !) près de vos salades, elle va avoir des vertus. « Prenons l’exemple du rumex, qui est la hantise de certains : avec ses racines, elle va travailler la terre et permet à l’eau d’y pénétrer plus facilement », précise Jean-Noël.

potagora
Capucines et blettes s'entremêlent. Crédit Photo : Cactus pays de Redon

Trêve de paroles… Suivons le guide ! « Ici, on avait mis des capucines pour attirer les insectes, elles ont colonisé tout cet espace. Pas gênant dans la mesure où elle capte les pucerons et est comestible. Je l’ai laissée se mélanger aux courgettes, même si elle a tendance à étouffer la bourrache. Regarde, un plant de fenouil se plaît au milieu des fraisiers. Et là, c’est de la tanaisie. Hyper importante pour protéger les plantes des insectes, des papillons, des chenilles… J’observe et je lis beaucoup de choses sur les plantes ».

Autodidacte mais cultivé… comme son jardin !

Pour aller plus loin avec Jean-Noël : potagora.fr

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A retrouver dans le numéro de novembre-décembre 2022

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