Atelier presse : les lycéens de « Saint-Sau » au clavier !

En conclusion d’un atelier presse animé par Cactus, des élèves de Seconde du lycée Saint-Sauveur vous proposent de lire leurs productions. Bravo à eux !

 

La chasse au fantôme

Le fantôme Belphégor est de retour à Redon pour vous jouer de mauvais tours ! A vous de le débusquer avant qu’il ne vous trouve…

Depuis juillet 2016, sur un parcours d’un kilomètre, petits et grands s’amusent à retrouver les quatre silhouettes du célèbre fantôme de Redon, Belphégor. Muni d’un parchemin, que l’on peut se procurer à la mairie ou à l’office de tourisme, il faut tenter de résoudre des énigmes et devinettes qui nous mènent aux différentes silhouettes cachées, parfois perchées sur un toit ou au coin d’une fenêtre, avec qui vous devrez prendre un selfie. Une aventure à vivre en famille, qui permet de découvrir le patrimoine de Redon… dans les pas du fantôme Belphégor.

« Belphégor est un mystère. Le mystère le plus troublant que l’on puisse imaginer et dont nous n’avons pas le droit de soulever le voile… »

L’idée originale vient du Redonnais Arthur Bernède (1871-1937). Il est romancier et a écrit plusieurs romans d’aventures, dont Belphégor en 1927, adapté au cinéma la même année. Belphégor est un roman policier, il sera ensuite publié en feuilleton pour la télévision.

Mais qui est Arthur Bernède ?

Arthur Bernède est un romancier populaire né à Redon le 5 janvier 1871. Il décède en 1937 à Paris. Il passe son enfance à Brest et revient suivre ses études et passer son baccalauréat à Redon au lycée Saint-Sauveur. Ce sont d’ailleurs les souterrains de ce lycée qui l’ont inspiré pour écrire Belphégor. Il quitte Redon et part vivre à Paris avec sa famille.

Décidé à mener une carrière musicale, Arthur Bernède a un accident vocal qui le pousse à se reconvertir dans l’écriture de pièces de théâtre, et, petit à petit, de romans. Ses œuvres les plus connues sont Belphégor, Judex, Surcouf et Vidocq.

Son roman Belphégor a été adapté en feuilleton de quatre épisodes à la télévision en 1965. Cette mini-série a connu un grand succès : 10 millions de spectateurs en France ! Il adapte son livre Judex au cinéma en 1916, sous la forme d’un film muet de 12 épisodes. Arthur écrit certains de ses romans sous deux pseudonymes : Roland d’Albret et Jean de la Périgne.

A sa mort, il fait inscrire sur sa tombe : « Romancier populaire » Ses grands-parents ont été enterrés à Redon et une rue porte son nom à côté du Bois de Bahurel. A vous de trouver !

 

Odona, Lucile, Lisa, Emma-Louise, Valentine, Clémence et Baptiste (lycéens à Saint-Sauveur)

 

Pour aller + loin : www.guidigo.com, pour télécharger trois applications conçues par des élèves du Collège Beaumont, à Redon, et téléchargeables sur smartphone (A l’assaut de Belphégor et de ses 12 sbires, A la poursuite de Belphégor, Le trésor de Belphégor)

Chasse au fantôme, le mode d’emploi, téléchargeable sur : http://www.redon.fr/

 

 

Tremplin… pour l’engagement ?

Les Faux Frères sont un groupe de jeunes scolarisés au lycée St Sauveur qui a participé au tremplin Rock’n’roll Lycée en avril 2017.

Mais, le Rock’n’roll Lycée, c’est quoi ? Un tremplin rock qui permet aux jeunes musiciens de tous les lycées du pays de Redon (Saint-Sauveur, Beaumont, Marcel-Callo, Notre-Dame et l’ISSAT) de faire connaître leur groupe. Il est organisé par le Conservatoire de musique de Redon . Prochaine édition : le 19 avril (12ème édition). Son but est de favoriser la pratique de la musique dans les lycées et de permettre à tous (musiciens et non-musiciens) de passer une soirée sympathique. Il n’y a pas vraiment de récompense, même si une participation peut aider les lauréats à se faire connaître.

Les Faux Frères avait décidé de participer au concours pour s’amuser et « ambiancer » le public et aussi pour découvrir la vie sur scène devant un grand public. Créé par des amis et des passionnés de musique, le groupe a arrêté de jouer après le concours à cause de leurs études. Mais l’année prochaine, ils comptent revenir dans l’actualité. Les Faux Frères ont des projets !

Pour eux, ce concours est une belle expérience et permet de passer de bons moments bien qu’ils préfèrent jouer pour le plaisir sans compétition et sans récompense. Cette expérience leurs a donné confiance en eux.

Pour les découvrir : « Les Faux frères » sur Facebook et YouTube

 

Rose, Paul, Oriane, Axelle, Ines et Elisa

 

S’engager ?

Nous nous sommes demandés pourquoi les jeunes d’aujourd’hui s’engageaient dans des associations, afin d’aider des personnes en difficultés. Nous avons rencontré un jeune bénévole de la Croix-Rouge de Redon : Florent, 17 ans, en terminal STSS à Saint-Sauveur. Il a répondu à nos questions.

A l’origine, Florent voulait être sapeur-pompier car il existe les sections JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers), dont une section localement. Mais il a finalement décidé de s’investir dans la Croix-Rouge, où il est bénévole depuis un an et demi. Il est passionné par le secourisme.

Aujourd’hui, 13 000 jeunes bénévoles en France ont la possibilité d’agir avec les équipes bénévoles de la Croix-Rouge dès 16 ans. La Croix-Rouge est une organisation humanitaire dans le monde.

Il y a plein d’autres façons de s’engager comme par exemple le service civique. Le service civique est fait pour les jeunes de 16-25 ans. Pour participer au service civique, il n’y a pas besoin de diplôme. Cela dure en général quelques mois, ce service est rémunéré 573,65 Euros par mois. Ce service civique peut s’effectuer d’ailleurs dans des associations comme la Croix-Rouge.

En savoir plus sur le service civique.

Vous aussi, vous voulez vous engager ?

Unité locale à Redon : 26 bis, rue Saint-Michel, Redon. 09 60 52 73 00 ou ul.redon@croix-rouge.fr

 

 

Les lycéens sont-ils bien orientés ?

Les lycéens doivent chercher leur orientation (ou changer d’orientation). Mais, les filières sont nombreuses : Littéraire, Économique et Sociale, Scientifique, Sciences et Technologies du Management et de la Gestion, Sciences et Technologies de la Santé et du Social. Nous allons voir un cas particulier, celui de St-Sauveur, un lycée général et technologique situé à Redon à travers des réactions d’anciens élèves du lycée.

« Cela ne m’a pas aidé » Cécile Riochet, 45 ans

« Ma formation STMG m’a donnée envie d’aller dans le monde de l’entreprise » Yoann Rollais, 19 ans

« Une formation S ne m’aurait pas aidée, c’est trop général » Mélissa Mazin, 22 ans

« Saint-Sauveur m’a aidé quand j’étais en première, en Accompagnement Personnalisé et que je faisais des recherches sur mon orientation» Alexandra Pesneaud, 17 ans

«Depuis la seconde, j’ai été très bien orientée que ce soit pour ma filière ou pour mes études supérieures, les professeurs étaient très présents et toujours prêts à nous venir en aide en nous présentant différents exemples d’élèves ou des activités » Adèle Beslé, 18 ans

 

Même si certaines personnes auraient aimé plus d’aide dans leur orientation au lycée, la satisfaction semble être générale. Même si certains auraient aimé être dans des filières différentes que celles choisies pour eux, la majorité est contente de leur scolarité. La plupart des élèves interrogés ont été aidés dans leur orientation grâce à des exemples d’élèves.

Enfin, nous remarquons que le choix des filières en seconde est difficile car les possibilités sont nombreuses. Parmi les plus connues :

Les filières générales, L qui regroupe 8% de lycéens, ES qui correspond à 23% des secondes et S avec le plus de personnes à savoir 31%. Cette filière est assez plébiscitée par les élèves car elle donne le plus d’ouverture sur les métiers futurs. Puis pour les filières technologiques, 16% choisissent ST2S, 13% STMG et pour les 9% restants, ils s’orientent vers d’autres filières que l’établissement ne propose pas.

Nous pouvons ajouter qu’après le BAC, les nouveaux étudiants venant de filière générale préconisent la faculté en premier choix (plus de 50% pour chaque filière) puis les écoles spécialisées (autour de 15%).

 

 

 

Le harcèlement, parlons-en – Portrait

L’harcèlement est un enchaînement d’agissements hostiles à répétition visant à affaiblir psychologiquement un individu qui en est la victime.

Nous sommes allés poser des questions à une lycéenne de Saint-Sauveur qui a préféré témoigner anonymement. Elle nous a détaillé son histoire que nous allons vous raconter.

La jeune fille que nous avons interviewée a son meilleur ami qui étudie également à Saint- Sauveur. Au début de l’année scolaire, son meilleur ami se met en couple. Un peu plus tard dans l’année, le lycéen poste une photo sur un réseau social avec sa meilleure amie. Sa copine devient extrêmement jalouse de cette amitié et commence à envoyer des insultes par messages à la meilleure amie de son copain. Cela faisait du mal à la lycéenne que nous avons interviewée mais ce n’était que le début.

Un jour, la personne qui lui avait envoyé des insultes a pris le portable de son copain et lui a donné rendez-vous en ville. La jeune fille, pensant que c’était son meilleur ami qu’elle devait voir, est allée au lieu indiqué.

Elle a eu la mauvaise surprise de voir la copine de son meilleur ami à la place de celui ci.

La jeune fille l’a insultée de nouveau et était prête à la frapper. La personne victime de harcèlement ne voulait pas en parler, mais au bout d’un mois elle a décidé d’en parler à ses parents. Ils sont allés voir la directrice, ils sont ensuite allés au commissariat.

La lycéenne qui l’avait harcelée s’est excusée et a désormais un pré-casier judiciaire. Si elle recommence, elle aura une sanction.

Le harcèlement vu par une assistante de vie scolaire

Le harcèlement scolaire est présent dans de nombreux établissements, dont ceux de Redon. Nous avons interrogé une personne travaillant à la vie scolaire du lycée Saint-Sauveur. Elle nous éclaire sur ce sujet.

Êtes-vous régulièrement impliquée dans ce genre de problème au lycée ? Oui sûrement, mais nous ne sommes pas toujours averties.

Est-ce plus du harcèlement physique ou moral ? Quand des élèves viennent nous voir, il s’agit plus de harcèlement moral. En revanche, le harcèlement physique (bousculade par exemple) est sûrement présent.

Comment y remédiez-vous ? Quand un élève est victime de harcèlement et qu’il nous le confie, nous interrogeons séparément le harceleur et la victime dans le but de savoir précisément ce qui s’est passé. Ensuite, nous informons l’infirmière qui va inviter la victime à échanger. Enfin, les parents du jeune harcelé sont avertis par l’infirmière.

Cet entretien nous a permis de connaitre les types courants de harcèlement et les remédiations que l’on peut y apporter . Nous remercions l’assistante de vie scolaire de nous avoir accordé du temps.

 

 

Le sel de Faoye (Sénégal)

Interview de M et Mme Tual, fondateurs de l’association Ben & Faoye ainsi que Mme Le Dauphin, la présidente, réalisé par Lola Blandin-Bourgeon et Jeanne Sabot

Ben & Faoye est une association humanitaire de Saint-Vincent-sur-Oust, créée en janvier 2014. Elle intervient à l’ouest du Sénégal dans le petit village de Faoye, situé au bord de la mer. L’activité principale de ce village est la production de sel. C’est pourquoi l’association a pour but d’améliorer les conditions de travail des habitants et aussi de venir en aide à l’enfance et à la santé des habitants.

Comment est produit le sel à Faoye ?

Chaque année des puits d’environ 1m50 sont creusés à la main par les hommes du village, pour pouvoir y accueillir l’eau de mer. La préparation des puits se fait durant la période d’hivernage. Pendant la saison chaude, aux alentours de février, l’eau s’évapore, ce qui permet aux femmes d’aller récolter le sel à l’aide de passoires coupées en deux. Ce travail est très minutieux : les femmes ne doivent pas ramasser le sable qui se trouve en-dessous du sel. Après la récolte, le sel peut être consommé au niveau local ou bien exporté.

Cette production est l’un des seuls revenus économiques du village, il est donc nécessaire de le vendre pour pouvoir gagner sa vie. Mais il faut savoir que cette activité génère un petit salaire : environ 1 euros pour 8 heures de travail.

Quelles sont les conditions de travail et les conséquences de la production du sel ?

La récolte s’effectue principalement par les femmes du village dans des conditions très difficiles.

Elles se rendent sur les lieux à pieds avec leurs bébés sur le dos. Il faut aussi savoir que la route à emprunter est très abîmée. De moins en moins de camions viennent chercher le sel, ce qui impacte directement le salaire des travailleuses. Les conditions sont très difficiles car en plus de la chaleur, les femmes doivent récolter le sel à mains nues, sans chaussures et sans protections. Tout le travail réalisé est manuel. Le contact du sel sur la peau provoque de nombreuses lésions cutanées, ce qui nécessite des moyens médicaux peu accessibles dans la région. La réverbération du soleil dans l’eau entraîne également des soucis de santé, qui atteigne la cornée et développe de douloureux symptômes.

Que fait voter association pour remédier à ces difficultés du village et des habitants ?

Tout d’abord, il faut savoir que les actions menées au sein du village sont réalisées par les habitants de Faoye. Notre association permet de concrétiser leurs projets grâce à l’aide financière que nous pouvons leur apporter suite aux événements que nous organisons et aux dons que l’on récolte. Nous leurs fournissons le matériel nécessaire à la vie quotidienne : des lunettes, des chaussures ou encore des gants, essentiels pour récolter le sel.

 

Portrait de Mélanie Sabot

Mélanie Sabot est l’une des adhérentes de l’association Ben & Faoye. Elle a connue celle-ci car les fondateurs, Jean-Pierre et Marithé Tual, habitent Saint-Vincent-sur-Oust comme elle. Plusieurs événements ont été organisés par cette association dans sa commune, ce qui l’a confortée dans son choix d’en faire partie. Jean-Pierre et Marithé lui ont proposé de partir au Sénégal avec une personne de son choix, elle a donc accepté et a choisi de partir l’année dernière avec Emma, une de ses meilleures amies, pour une semaine. Lorsqu’elle est arrivée pendant la nuit à Dakar, la chaleur lui a sauté au visage et elle a ressenti une multitude d’odeurs et de bruits. Mais c’est le lendemain, qu’elle a réellement pris conscience de là ou elle était : des bâtiments, des routes, des voitures et des gens de la ville, avant de se rendre dans le village de Faoye.

Là bas, Mélanie a fait de nombreuses rencontres marquantes. «Les gens sont d’une telle gentillesse et d’une telle générosité !», raconte-t-elle.

Emma et Mélanie

Ces personnes avec qui elle a vécu durant son séjour lui ont fait découvrir leur tradition, leur vie, leur culture. Elle se souviendra longtemps de tous les moments de sourire et de joie qu’ils ont partagé ensemble. Les femmes Baboutew, Fatou, Sally, les hommes Omar, Mbegou, Elhadj, Ousman, Mamadou, leur chauffeur et Babou leur guide, resteront gravés dans sa mémoire. Elle raconte que les gens travaillent sous la chaleur avec le soleil qui leur brûle la peau, notamment pour la récolte du sel, ainsi que les pêcheurs qui travaillent manuellement et sans sécurité sur leurs bateaux. Aucun équipement n’est disponibles pour les tâches quotidiennes et la chaleur rend les choses pénibles notamment pour la conservation des aliments.

Elle a trouvé ce voyage extraordinaire : « C’était une expérience inoubliable ».

 

Honorine et Noann

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