Fabien, alias La Rouille, nous en met plein la vue. Avec ses plus ou moins grandes fresques. Ses visages très expressifs. Discrètement, mais pas clandestinement. (Crédit Photo : Jacques Quinton)
La troisième tentative aura été la bonne. Je retrouve la Rouille, comme il s’est baptisé, dans un espace encore peu investi du site du Transformateur. Première évidence : la Rouille ne cherche pas à faire parler de lui. A la lumière, il préfère les tonalités grisâtres qui se dégagent de ce lieu. Et dit s’y sentir bien. Au milieu de cet environnement marqué à la fois par son passé de site industriel et par l’oeuvre de reconquête naturelle engagée depuis plus de dix ans. Les murs qu’investit ce jeune artiste de la région deviennent espaces de liberté. Pas même arrivera-t-on à l’enfermer dans une étiquette collée vite fait mal fait : ni tagueur, ni grapheur. « Juste peintre », comme il le dit lui-même. Ce jour-là, il peaufine sa dernière réalisation. Perché en haut d’une échelle, puis en descendant pour visualiser l’ensemble. Un travail minutieux, basé sur des esquisses, et qui, au final, donne aux peintures de la Rouille une impression d’immersion dans cet environnement ambivalent.
