Paroles d’habitants confinés…

Depuis mi-mars, nous vivons tous une situation exceptionnelle. Cactus a sollicité des lecteurs réguliers du magazine et des contributeurs et leur a demandé une parole, positive ou négative, inspirée par cette période exceptionnelle, ou un dessin. Une expression personnelle en tout cas dans laquelle chacun pourra sans doute se reconnaître… un peu, beaucoup… En plus de Sandrine, Anne, Isabelle, Gaëlle, « zeka », Jean-Marc, Marie, Emilie, S., Patrice et Ophélie, dont les contributions ont été publiées dans le numéro de mai-juin de Cactus, voici ci-dessous de nouvelles paroles. Merci à tous pour leur retour !

Photo prise en avril et envoyée par Anne, lectrice de Saint-Gorgon.

Pierre (Allaire) a écrit pour nous : « Aux liesses et aux liens en Pays de Vilaine« 

« T’as des idées pour décider si des déçus prennent le dessus et te descendent sans décence ? L’essence des responsables n’est pas la réponse à tout ; et encore moins aux toux… Tout respect leur est ôté par nous leurs hôtes s’ils sont dotés d’un ton hautain. Qu’ils n’oublient pas qu’on les héberge pour seulement quelques berges. Au pays du « berge-raque », on se reconnaissait aux teints joviaux des beaux jours… Désormais qu’on est couverts de masques, qu’est-ce que Cactus peut couvrir ?

On attend l’avènement de nouveaux événements; chez nous où s’invite l’éprouvante épouvante, mais où s’inventent des prouesses fédératrices, cœurs battants de nos 3 départements.

Quand reviendra la norme, la joie sera énorme, rendant ce manque de rendez-vous morne et éborgné. Entre nous, plusieurs bornes orneront ce sur quoi il rogne ; ce pourquoi on grogne et vers la joie qu’on lorgne. Quand on sortira de l’ornière, refaisons du pays de Redon notre bannière…

Car qu’importe la manière, on aime tous notre tanière ! »

Pierre Mille Mots

Vous en prendrez bien une tranche ?

Charlène (Rieux) nous propose une « tranche poétique », imaginée à partir de cette photo qu’elle a prise dans sa bibliothèque personnelle et dont les titres font une phrase… à vous de la retrouver pour découvrir le conseil (prudent) de Charlène 😉

«Cette association de mots parce que je me dis que cet été, on ne pourra pas voyager bien loin a priori et pas dans des endroits trop fréquentés. La forêt, c’est plutôt tranquille !»

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Au secours, j’ai rencontré des écologistes…

Andrea est naturaliste. Ille étudie les insectes, les plantes et les animaux sauvages. Sa passion ? Compter des petites bêtes, compter des pétales, classifier, répertorier. Ses objets d’étude sont touchés au premier plan par la disparition des espaces naturels. Andrea est scientifique, ne se mêle pas de politique. Sa vision de l’écologie est directement liée à ses observations sur le terrain et à sa confiance en la science et les institutions.

En revanche, Dany se considère éco-citoyen-ne. Ille fait sa part du colibri, trie les déchets, prend ses légumes à l’AMAP, a créé un jardin collectif et milite pour le développement des pistes cyclables. Les grands projets de construction contre lesquels ille se bat impactent l’environnement et les petits animaux qu’Andrea étudie. Mais ille n’a jamais vraiment pris le temps d’observer la nature hors de son potager.

Quant à Andrea, ille fait ses courses au supermarché, achète très peu de produits bio. Un sandwich tout fait, c’est tellement plus pratique sur le terrain.

Au fond, je suis un peu Andrea. Je suis un peu Dany aussi. Je suis un peu écologiste aussi. Andrea et Dany font partie de nous, illes sont un peu nous-mêmes, avec nos convictions et nos contradictions. Illes sont plusieurs personnes.

« Camille« 

D’autres « paroles » collectées sont à retrouver en pages 3, 4, 8 et 10 du magazine de mai-juin 2020, version papier ou en version numérique (disponible en cliquant sur ce lien)

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