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Les Hercule de Plessé

Armand et sa fine équipe de « herqueleurs » se sont pris de passion pour les calvaires de Plessé, les puits, les fontaines, les fours à pain aussi ! Ce patrimoine que l’on dit « petit » mais qui est omniprésent dans notre quotidien. 

Chaleur ou pas, cette après-midi de fin juillet, comme tous les premiers samedis après-midis du mois, Jean-Luc, Joseph, Armand et Yannick se retrouvent pour herqueler. Oui, herqueler… vous connaissez ? Un drôle de mot qui renverrait à Hercule et ses douze travaux. Rien que ça ! « C’est qu’on a de la culture », disent en riant les quatre compères.

Le collectif (qui peut compter une douzaine de participants) s’est formé il y a trois ans. Tous réunis autour d’un même constat : ces calvaires, fontaines, puits, constituent le patrimoine local mais ils disparaissent progressivement de notre histoire tout simplement parce qu’ils sont devenus invisibles. Une situation paradoxale si l’on considère que 90 calvaires ont été recensés rien que sur Plessé.

Il y a deux ans, en arrivant dans le bourg de Plessé par la route du Coudray/Vay/Nozay, on ne pouvait pas voir l’Oratoire de la Ville aux moines, juste en face de la coopérative Colarena. Il était complètement recouvert de végétation.

Jean-Luc, Joseph, Armand et Yannick ont dû déraciner un chêne qui obstruait l’entrée. Les tuiles s’en allaient. En questionnant les anciens, les Herqueleurs, tels qu’ils se nomment eux-mêmes, retrouvent trace de la famille. Le petit édifice se situe sur un terrain privé, comme la plupart des constructions sur lesquelles le groupe intervient.

Maintenant dégagé, l’Oratoire est visible. La porte en fer est percée d’une ouverture en croix. De cette ouverture, on devine l’intérieur : un autel et deux chaises. Il fait donc partie de tous ces monuments construits par les familles, soit en guise d’offrande pour que le fils, le neveu… revienne sain et sauf de la guerre (principalement la 1ère), soit pour rendre hommage au parent tué aux combats.

Au terme du gros chantier qui a été nécessaire ici, les Herqueleurs ont organisé avec la famille une modeste inauguration.

Ce jour-là, direction le Dresny. Cela fait plusieurs semaines qu’ils y interviennent. Fête de la vache Nantaise oblige, du monde va emprunter ces petites routes. Autant embellir les monuments présents dans les carrefours, comme la croix de la Hamonnais.

Là encore, le contraste est saisissant. Il faut de la persévérance à l’équipe. En quelques semaines, les ronces ont repoussé ! C’est Joseph qui est à la débrouissailleuse, Jean-Luc au taille-haies. Un travail incessant mais valorisant : « c’est l’histoire de la commune… et puis notre devoir de mémoire, rien à voir avec la religion », rappelle Yannick.

Pour son prochain gros chantier, l’équipe s’attaque à la fontaine dite de Moise, au Landeron (village de Landre), et aimerait l’aide d’une personne experte pour sa mise hors d’eau avant les travaux de rénovation…

Le groupe est une branche de l’association « Mémoires d’un pays ».

Pour donner un coup de main, contacter Armand : armand.martin1@orange.fr